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10 fausses idées sur la raquette à neige snowshoeing briancon serre chevalier


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1. Les raquettes à neige, c’est plus difficile que la randonnée pédestre Faux ! Ce n’est que le prolongement de la randonnée estivale. Si vous savez marcher l’été, vous le saurez tout autant l’hiver ! Les raquettes ont une forme en taille de guêpe qui a été pensée pour s’adapter au mouvement naturel du marcheur, autrement dit sans que l’une ou l’autre se chevauche quand on progresse. Le fait – comme en ski de fond ou ski de randonnée – que le talon soit libre permet un déroulé spontané du pied. On marche avec des raquettes comme on marcherait normalement sur un sentier. Inutile de lever le genou plus haut ou d’écarter les pieds. La taille des raquettes s’adapte en fonction de la taille et de la corpulence du marcheur. Il suffit de bien la choisir.

2. Il faut un guide pour faire des raquettes "Edit" C'est tres fortement recommandé La plupart des stations de ski – en particulier les stations dites familiales – disposent désormais de leurs itinéraires à raquettes balisés et sécurisés. Un topo-guide est proposé généralement en complément au randonneur pour l’accompagner sur le terrain. La difficulté de ces sentiers est modérée pour permettre la découverte de l’activité. Autrement dit, sur ce type de terrain – où le sentier est régulièrement tracé par le passage des autres randonneurs. La présence du guide devient recommandée pour une approche plus sportive, hors des traces balisées, ainsi que pour disposer d’un regard et d’une lecture affutés sur l’environnement et le paysage. La Nature se révèle alors d’une toute autre façon, croyez-le ! 3. Je n’ai pas besoin de raquettes pour faire de la randonnée dans la neige La bonne blague ! A cette affirmation j’ai juste envie de dire : essayez et on en reparle ! Le randonneur qui a passé sa demie-journée à s’enfoncer jusqu’aux genoux dans la neige vous dira probablement : « plus jamais ça » ! C’est évidemment insupportable et, surtout, extrêmement fatigant. La forme de la raquette et son tamis lui confèrent une portée adaptée qui limite l’enfoncement dans la neige. Dans un autre ordre d’idée, même avec des raquettes aux pieds, progresser au fil d’une trace qui a été « saccagée » par le passage de randonneurs sans raquettes, est particulièrement pénible ! Tout accompagnateur vous confirmera l’absurdité de marcher sans raquette dans la neige et son agacement à voir les traces trouées et abimées par les pas des marcheurs non équipés. Aussi, si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres !

4. Les raquettes c’est moins fun que le ski Faux ! Archi faux ! Une réflexion infondée, dans le même esprit que « la randonnée, c’est un truc de vieux » ! Si la raquette est majoritairement utilisée en progression lente, il est tout à fait possible de la rendre sportive et aventureuse. Vous pensez qu’il n’y a que la glisse pour avoir des sensations ? C’est que vous n’avez jamais dévalé une pente raide à travers la forêt ! Ou que vous n’avez jamais sauté d’une corniche de deux mètres dans la poudreuse ! Et si les sensations fortes ce n’est pas votre truc, sachez que la nature immersive de la raquette vous ouvrira les yeux sur un univers de silence et de nature qui est purement et simplement impossible à pénétrer pour un skieur. L’écart entre chaque rythme de progression permet au randonneur à raquettes de vivre une expérience de pleine nature où le « fun » n’est pas uniquement lié à la glisse. Le « fun » c’est le dépaysement, la plongée dans un univers unique qui ne se révèle qu’à ceux qui font l’effort de le pénétrer. L’essayer, c’est l’adopter. Changez de point de vue : la raquette, c’est fun aussi ! 5. Il vaut mieux louer son équipement que l’acheter A titre d’essai ou d’initiation, l’idée se tient et j’aurais même tendance à l’encourager. En revanche, dès qu’il s’agit de pratique régulière, je ne pense pas que vous y soyez gagnant ! Et c’est l’ancien loueur de matériel qui vous parle ! Pour plusieurs raisons. Sur un plan strictement économique, la location d’une paire de raquettes à la journée va vous coûter de 4 à 8 euros en moyenne, selon les stations. Par ailleurs, la qualité du matériel est très variable d’un magasin à l’autre. Les raquettes, comme le ski de fond, sont généralement le parent pauvre des magasins. Elles ne bénéficient pas d’un entretien très régulier. Qu’une pièce vienne parfois à lâcher ou à se dérégler en cours de randonnée est monnaie courante. J’ai en mémoire quelques retours clients fameux ! Finalement, si après le stade d’initiation, vous avez envie de pratiquer plus régulièrement, n’hésitez pas : achetez votre matériel ! Vous n’en serez que plus libre.

6. Mieux vaut acheter de l’équipement premier prix pour une pratique occasionnelle Mauvaise idée ! L’impression de faire des économies n’existera qu’au moment de passer à la caisse. Dans la réalité du terrain, le confort et la résistance procurées par du matériel un peu plus onéreux est incomparable. Je ne parle pas ici d’investir dans l’ultra-léger et ultra-technique mais juste de couper la poire en deux en comprenant bien que du matériel annoncé comme « premier prix » n’est définitivement pas un investissement à long terme. Rien de pire qu’un bâton qui lâche en pleine randonnée ou une raquette qui se casse quand il reste deux heures de marche avant le terminus. L’économie réalisée au moment de l’achat est souvent proportionnelle à la galère à venir. Des bâtons et des raquettes de qualité, un peu plus chers que les modèles économiques, vous garantiront croyez-moi beaucoup de sérénité et de confort d’utilisation une fois sur le terrain ! 7. Les raquettes tubulaires sont meilleures que les raquettes composite Faux. On parle ici de deux familles de raquettes issues de cultures sportives radicalement différentes et destinées chacune à des approches qui n’ont rien en commun. Pour faire simple, les raquettes tubulaires en aluminium sont très prisées aux Etats-Unis et au Canada où l’hiver et la superficie du terrain sont démesurés comparativement à l’Europe. Les héritiers de ces régions marquées par l’histoire des trappeurs plébiscitent encore largement ces modèles, très adaptés à de longues marches de plusieurs jours en neige profonde à travers la forêt. En Europe, et plus particulièrement en France, le marché de la raquette, dominé par TSL, s’adresse à des utilisateurs à la journée, parfois à la semaine, sur des enneigements différents, en neige plus rarement poudreuse, où le composite est plus adapté et propose une portée suffisante pour un poids convenable.

8. On peut faire des raquettes sans bâtons Oui, mais non ! Alors je sais, je ne suis pas le meilleur des exemples pour ce point car vous me voyez toujours à l’écran sans bâton, y compris l’hiver. Mais j’ai une bonne excuse : je trimballe le trépied de la caméra avec moi et ne peux donc pas m’encombrer de bâtons supplémentaires. Mais croyez-moi bien qu’ils me manquent cruellement dès que la neige est là ! Plus qu’en randonnée estivale, l’équilibre procuré par les bâtons en hiver est incroyable. D’autant plus si vous débutez dans la raquette. Interrogé à ce sujet, Jérôme, gérant de La Boutique du Bâton et spécialisé dans cet accessoire, confirme : « Le bâton, c’est l’outil indispensable l’équilibre du marcheur sur la neige ! La nature accidentée de certains sentiers s’appréhendent mieux avec des bâtons. Et je ne parle pas de la descente. Comme je le répète souvent, les bâtons ce ne sont ni plus ni moins que deux jambes supplémentaires qui viennent vous soulager et vous aider à trouver un point d’équilibre. Ne les négligez pas ! » 9. Le bâton télescopique, de toute façon, ça casse tout le temps ! Allez, avouez-le ! Comme moi, vous avez tous en tête le souvenir de ce foutu bâton tordu ou dont le brin tourne désespérément dans le vide ! J’ai même en tête les images d’un ami fracassant de rage son bâton acheté il y a moins d’un mois et qui ne se réglait déjà plus. On en revient un peu à notre point numéro 6. Le bâton télescopique reste le modèle le plus acheté par les randonneurs. Le tout étant de ne pas acheter n’importe quoi. Des professionnels du bâton proposent aujourd’hui des systèmes de réglage quasiment indéfectibles. Le tout étant d’accepter d’y mettre le prix. Le prix de la tranquillité, ajouterais-je même. Pour les derniers réfractaires à l’idée qu’un bâton télescopique peut-être fiable dans le long terme, je vous invite à jeter un oeil sur les modèles de bâtons pliables.

10. On ne peut pas faire de hors-sentier en raquettes Mais bien sûr que si ! Le freeride, ça existe aussi pour les raquettes ! Si la raquette trouve sa limite à partir d’un certain degré de pente, de neige glacée ou de dévers, le champ des possibles reste quand même énorme pour le pratiquant confirmé. Le tout étant de pratiquer en toute sécurité, dès lors qu’on sort des itinéraires balisés. Etre accompagné d’un guide, progresser en groupe ou signaler son itinéraire si on est seul font partie des indispensables. Sur des terrains montagne qui se confondent parfois avec ceux des skieurs de randonnée, disposer d’un ARVA (Appareil de Recherche de Victimes d’Avalanche) est totalement recommandé. Et savoir s’en servir correctement aussi, évidemment. Loin de se limiter aux sentiers, la raquette est un formidable outil pour explorer l’univers hivernal. Se familiariser avec elle, prendre confiance et apprendre des autres pour acquérir de l’autonomie et quelques bases de la sécurité en neige vous ouvrira les portes d’un formidable et inépuisable terrain de jeu.

Source: www.carnetsderando.net/10-fausses-idees-sur-la-randonnee-a-raquettes


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